Edito

Edito de Aude Tahon et Serge Nicole avril 2018

Cap sur la branche !

Depuis plusieurs mois, l’UNMA et Ateliers d’Art de France se mobilisent fortement pour faire entendre la voix des professionnels des métiers d’art sur deux dossiers absolument déterminants pour la structuration du secteur : la réforme de la formation professionnelle et la réduction du nombre de branches professionnelles.

Ces deux dossiers sont intimement liés. En effet, créer une filière de formation propre aux métiers d’art est un pas supplémentaire vers la reconnaissance effective de notre secteur, dans le prolongement des lois ACTPE et LCAP. Car ces lois, qui constituent le socle de nos revendications, doivent à présent trouver leur traduction concrète. Codes d’activité spécifiques, statuts social et fiscal uniques, filière de formation, convention collective : autant de défis à relever pour assurer l’avenir des métiers d’art et de nos ateliers.

Dans ce travail de longue haleine, une première étape a été franchie : nos propositions relatives à la formation professionnelle aux métiers d’art ont été remises au Ministère du Travail le 28 mars. Ce document synthétique, que vous trouverez ici, ainsi que dans la rubrique Nos actions, s’attache à montrer l’incroyable atout que représentent les métiers d’art pour le pays, tant d’un point de vue économique, que social et culturel – et en conséquence, l’absolue nécessité de les préserver, par la mise en place, notamment, d’une politique de formation adaptée à la réalité des ateliers d’art. Or cette politique existe déjà au niveau local, grâce à l’action d’acteurs institutionnels et privés conscients de l’enjeu de la formation aux métiers d’art : il ne manque qu’une volonté politique forte pour lui donner un cadre national. La réforme de la formation professionnelle est le cadre adapté pour mener cette réflexion et apporter des propositions concrètes, en lien étroit avec les professionnels. Dans la dernière partie de ce travail, nous avons donc développé le principe de l’atelier-école, qui est une réalité vécue quotidiennement par de nombreux ateliers et dont une traduction nationale offrirait aux métiers d’art les perspectives de formation qu’ils méritent.